UN PAS DE CÔTÉ

Après Vannes, Saint-Herblain et Bezons, la Rencontre Nationale Danse change de latitude et se
pose en 2019 en Occitanie, dans le Tarn, à Albi et à la Maison de la Musique Cap Découverte à
Le Garric. Préoccupation écologique, numérisation des relations humaines, remise en cause des
modèles démocratiques traditionnels... Quel regard la danse peut-elle poser sur ce monde aux
prises avec des révolutions culturelles et sociales ?

Comment la danse peut-elle s’emparer de la question des droits culturels et de l’éducation
artistique et culturelle pour tous ? Nous inciter à réinvestir notre corps humain et social ? Inventer
de nouveaux modes de coopération durables ?

Insaisissable ? Elle est souvent là où on ne l’attend pas. Incroyable ? Elle ne cesse de se
réinventer. Incompréhensible ? Comment se fait-il que l’on ait encore tant de mal à la définir, la
qualifier. Invisible ? Comment la voir et la faire voir, la porter plus loin, plus haut ?

Face à l’ambition de ces enjeux, nous proposons modestement d’esquisser un « pas de côté » :
prendre du recul, décaler le regard, sortir des cadres... à la recherche d’un nouveau centre de
gravité relationnel, de nouveaux territoires humains, géographiques et artistiques.

Comme à chaque édition, cette rencontre ouverte à tous verra alterner des spectacles,
des ateliers et des conférences. Innovante tant sur le fond que sur la forme, elle proposera aux
participants de relever un certain nombre de défis collaboratifs, encadrés par la bienveillance de
facilitateurs formés aux méthodes de l’intelligence collective.

UNE RENCONTRE COLLABORATIVE POUR ACCÉLÉRER LE PARTAGE DES EXPÉRIENCES ET DES EXPERTISES

La vocation de ce type de rencontre professionnelle est de permettre une « mise à jour » sur l’actualité professionnelle et politique du secteur chorégraphique ; d'échanger les meilleures pratiques, partager les expériences et savoir-faire ; inspirer les participants pour inventer du nouveau, aller plus loin, explorer/imaginer ensemble de nouvelles pistes d’actions en réponse à des défis préalablement identifiés.

48 HEURES POUR RELEVER 4 GRANDS DÉFIS

La Rencontre Nationale Danse #4 se concentrera sur 4 grands défis identifiés par les organisateurs et partenaires de la manifestation.

Au gré de sessions collaboratives et de séquences inspirantes, les participants seront amenés à travailler en « équipe » sur l’une de ces thématiques et produire ensemble des livrables.

PAR QUI ?

Cette rencontre est organisée par la Fédération Arts Vivants et Départements et la Plateforme Interdépartementale Arts Vivants Occitanie en étroite coopération avec le Ministère de la culture/ Direction générale de la création artistique, et avec le soutien du Département du Tarn, du Conseil régional Occitanie, de la Ville d’Albi, d’Occitanie en Scène, de La Place de la danse - CDCN de Toulouse Occitanie, de la Scène Nationale d’Albi et de la Maison de la Musique de Cap’ Découverte à Le Garric.

TÉMOINS INSPIRANTS

ILS/ ELLES ONT RÉPONDU A NOTRE INVITATION POUR INSPIRER LES PARTICIPANTS DE LA RND#4

Charlotte Audigier

Cheffe de projets, La Manufacture, CDCN de Bordeaux-La Rochelle

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m
Rosita Boisseau

Journaliste

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Marjorie Burger Chassignet

Chorégraphe

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Danièle Devynck

Conservateur en chef du musée Toulouse-Lautrec Albi

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Antoine de Froberville

Chargé de diffusion du Ballet du Capitole

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Sylvain Huc

Chorégraphe

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Laurence Leyrolles

Chorégraphe

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Valérie Mazarguil

Responsable du service éducatif du Ballet du Capitole

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Jacky-Ruth Meyer

Ancienne responsable du Centre Départemental d’Art Contemporain de Le Lait-Albi-Tarn

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Pedro Pauwels

Chorégraphe

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Gaëtan Brun Picard

Chorégraphe

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Agathe Pfauwadel

Chorégraphe

Véronique Bugeat

Directrice de l'EHPAD de Roquecourbe

 

Fabrice Ramalingom

Chorégraphe

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Dominique Rebaud

Chorégraphe

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Lise Saladain

Directrice déléguée de La Manufacture, CDCN Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux - La Rochelle

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Liliane Schaus

Directrice de La Maison CDCN Uzès Gard Occitanie

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Ousmane Sy

Codirecteur, Chorégraphe CCN de Rennes Bretagne

 

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Louise Vantalon

Chargée de la médiation, de la formation et des relations publiques (en charge du PREAC) CCN-Ici Christian Rizzo – Montpellier

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EN LIVE !

Suivez l’évènement et participez en live avec le hashtag : #RND4 !

Compte Facebook : @rencontrenationaledanse

Twitter : @FederationAVD

Instagram : federationavd

DÉFIS

Témoin inspirant :

Liliane Schaus, Directrice de La Maison CDCN Uzès Gard Occitanie

Après une formation en Lettres modernes, Liliane Schaus s’est orientée vers les métiers de la culture, assurant divers postes dans plusieurs structures et associations, de la communication aux relations publiques, à la responsabilité des échanges culturels internationaux pour la Ville de Marseille ou encore le secrétariat général au Théâtre des Bernardines.

Directrice du Bureau du théâtre et de la danse à l’Ambassade de France à Berlin de 2000 à 2004, elle a inscrit la danse dans la mission de ce bureau spécialisé, orienté à l’origine uniquement vers le théâtre.

Directrice depuis septembre 2006 du centre de développement chorégraphique national La Maison CDCN Uzès Gard Occitanie, elle a développé dans ce cadre, un projet territorial itinérant grâce à un « studio mobile », faisant ainsi du CDCN la première structure chorégraphique nomade.

Verbatims de son témoignage :

« Un outil de survie - Pour les artistes, les publics, pour l’équipe »
« Co-construire en fonction des territoires, de leur population avec les artistes et les élu.e.s,
en toute confiance de part et d’autre. »
« La création chorégraphique : un outil de structuration d’un territoire. »
« Si on demande à l’art de répondre à la demande il n’y a plus d’art. Jack Ralite. Accepter l’incertitude. »

Ressources inspirantes :

http://www.lamaison-cdcn.fr/la-maison-cdcn/article/le-studio-mobile

Problématique et enjeux (comment pourrions nous) :

Comment peut-on s’autoriser le temps pour co-construire et pérenniser les projets ?

Comment pourrions-nous créer des conditions de la rencontre et susciter l’adhésion sans lieu dédié avec :
- les institutions
- les habitants
- les artistes
- les équipes professionnelles

Comment pourrions-nous sensibiliser les élu.e.s à la nécessité de la présence d’artiste(s) dans leur territoire ?

Comment pourrions-nous répertorier les stratégies existantes pour les réinventer ?

PDF des productions de l’atelier :

Témoins inspirants :

Agathe Pfauwadel, Chorégraphe

Antoine de Froberville, Chargé de diffusion du Ballet du Capitole

Valérie Mazarguil, Responsable du service éducatif du Ballet du Capitole

Agathe Pfauwadel : Interprète auprès de Christian Bourrigault (Le chercheur dort, Matériau Désir, Manège), Xavier Leroy (Blut et Boredom), Georges Appaix (Elle est là, Madrigal, Moments, Kouatuor, Brèves, M Encore), Alban Richard (Blood Roses, Häftling, Come out, Downfall, Disperse) et David Rolland (L'Étranger au Paradis). Elle rencontre Odile Duboc pour la création de trois boléros en 1996. Après le décès de la chorégraphe, elle participe, au travail d'archivage du fond Odile Duboc au Centre national de la Danse et concourt aujourd'hui à la transmission des fondamentaux de la chorégraphe. Artiste associée du théâtre les Quinconces-L’espal du Mans (2014-2017), elle développe et coordonne des projets d’éducation artistique et culturel. Elle y crée avec Laurie Giordano deux pièces pour un groupe d’enfants: Au fils de la peau (2014) et Nos ombres se tissent (2016), conçue en lien avec la plasticienne Céline Dufust. Depuis 2017, elle coordonne le projet danse à l’école du Prisme d’Elancourt et de la Mission danse du SQY, et développe sur le territoire plusieurs résidences d’artistes en milieu scolaire. Elle chorégraphie avec Laurie Giordano en 2018, Oscillé pièce chorégraphique pour trois danseurs et trois musiciens qui se pose dans des halls, sas, couloirs ou recoins et vient à la rencontre des spectateurs pour partager la danse autrement. Elle transmet également auprès de danseurs en formation et de professionnels (CDC de Toulouse, CND, Ballet de Biarritz, CNSMDP, CNDC). Titulaire du Diplôme d'Etat, elle intervient dans de nombreux projets pédagogiques en collaboration avec des artistes ou des structures culturelles. Après une formation en psychomotricité à la Salpêtrière, elle mène un travail de danse auprès de personnes déficientes ainsi que des formations pour intervenir en danse auprès de personnes handicapées. Depuis presque dix ans, elle est engagée dans l’aventure humaine et artistique avec le groupe danse de l’IME Itard, qu’elle accompagne dans l’émergence d’une danse singulière et affirmée. Elle aime imaginer et construire des projets spécifiques où la danse résonne avec les individus.

Antoine de Froberville a été pendant 17 ans administrateur de tournée pour Gruber Ballet Opéra, agence spécialisée dans la diffusion de compagnies de danse. Il a organisé et encadré les tournées de nombreuses compagnies et artistes (Cie Antonio Gadès, Ballet National d’Espagne, Ballet de l’Opéra National Tchaikovsky de Perm, Etoiles et solistes de l’Opéra de Paris, Cie Antonio Najarro, Nuevo Ballet Espanol, Eva Yerbabuena, Armstrong Jazz Ballet...) Depuis 2017, il est chargé de diffusion du Ballet du Capitole.

Valérie Mazarguil : En 1994, à la demande de la direction du Théâtre du Capitole, elle crée le service éducatif avec des activités principalement basées sur la danse et la programmation du Ballet du Capitole. En 1996, ces actions s’élargissent au domaine lyrique puis symphonique. En mars 2000, le Rectorat de l’Académie et la Ville de Toulouse formalisent un partenariat par une convention encadrant les projets pédagogiques des enseignants, de l’école maternelle au Baccalauréat. Son passé de danseuse et sa connaissance des théâtres et des Maisons d’opéra sont des atouts fondamentaux qui permettent à Valérie Mazarguil de construire des programmes éducatifs avec les Inspecteurs des différentes disciplines enseignées et les responsables des actions culturelles de l’Académie de Toulouse. Leurs actions communes sont basées sur le croisement et la complémentarité des savoirs, afin que les enseignants se saisissent de la richesse qu’offre une Maison d’opéra pour développer leur programme d’études et que les jeunes reçoivent les meilleures clés de décodage et donnent une place aux arts. En 2009, Frédéric Chambert prend la direction artistique du Théâtre du Capitole et souhaite élargir les actions culturelles de celui-ci. Le programme éducatif destiné aux jeunes s’enrichit alors avec des actions culturelles qui s’adressent à tous les publics, sans limite d’âge (Ateliers, rencontres, conférences, journées d'études, expositions...) En janvier 2014, Valérie Mazarguil est nommée Chevalier dans l’ordre des Palmes académiques.

Verbatims de leurs témoignages :

« Prendre le temps des rencontres pour créer ensemble et transcender les contraintes »
« Le tout terrain comme aventure »
« Avoir envie de partager, s’adapter, sinon… »
« Je ne veux pas et ne peux pas m’adapter partout »

Problématique et enjeux (comment pourrions nous) :

Comment pourrions nous favoriser les choix des différents acteurs : artistes, structures, public ?

Comment inventer ensemble ? Quel moyen se donne t-on ?

Comment pourrions nous mieux partager la responsabilité artistique vis à vis du public entre artistes et diffuseurs ?

Comment pourrions nous créer les conditions d’un échange entre les différents domaines ?

Comment pourrions nous être dans une pertinence artistique selon les contextes ?

Comment pourrions nous maintenir les justes risques dans la relation de la danse aux publics ?

PDF des productions de l’atelier :

Témoins inspirants :

Jacky-Ruth Meyer, ancienne responsable du Centre Départemental d’Art Contemporain de Le Lait-Albi-Tarn

Danièle Devynck, Conservateur en chef du Patrimoire, Directrice du musée Toulouse-Lautrec Albi

Jackie-Ruth Meyer : Née en 1951. Diplômée en sociologie de l’art à l’Université Lumière Lyon II. Cofondatrice et directrice de 1983 à 2018 du Centre d’art le LAIT, à Albi. Cofondatrice d’ETAC (Espace Transfrontalier d’art contemporain) et du réseau culturel Europe créative The Spur. Auteure de nombreux textes critiques, productrice d’œuvres, commissaire d’expositions,  programmations artistiques et culturelles, collaborations régionales, nationales et internationales. Collaboratrice de l’ADDA du Tarn pour la conception et la réalisation d’interventions et d’expositions croisées entre art contemporain et danse (7 ans). Experte à la Commission Danse de la DRAC pour Midi-Pyrénées, Aquitaine, Poitou-Charentes, à la Commission de la Commande publique du CNAP (3 ans).

PDF des productions de l’atelier :

Témoin inspirant :

Dominique Rebaud, Chorégraphe

De 1992 à ce jour : Co-fonde la Compagnie CAMARGO avec Arnaud Sauer, structurée autour d’une équipe de 10 personnes dont 7 danseurs, crée : Le spectateur, Quatre devinettes, Trois Contes Chorégraphiques, Ubu visité-Le grand méchant autre, Des Mondes et des Anges, Journal Coréen, La mandoline l'oeillet et le bambou, Une féerie miniature, Ecritures, Le rat de ville et le rat des champs, Le Vol évanescent des rêves, Ondines, Dansons !, Promenade Dansée, Le Bal Mêlé, Danses Ouvertes, Noir 1 2 3 4 , Corps Commun - Corps Singulier, Dansez !, Ladybird, Le Bal/Musée, Blan-C (1)( 2)(3), Ex-VotoS. Effectue de nombreuses résidences,tournées nationales et internationales et création de grands événements.

Verbatims de son témoignage :

« Ne rien faire et bien le faire »
« La danse est le dernier lieu qui reste »
« L’acteur entre en scène pour disparaitre aux yeux de tous »
« Essayer d’embarquer le plus de monde possible… avec modestie »
« Un projet ou rien n’est cadré, c’est ouvert. Tout est possible »

Problématique et enjeux (comment pourrions nous) :

Comment pourrions-nous valoriser le savoir faire des artistes au lieu de penser qu'ils sont trop nombreux ? Où sont-ils nécessaires dans la société ?

Comment pourrions-nous faire afin que le "risque" soit moteur et non une peur ?

Comment pourrions-nous faire pour que les projets avec les habitants ne soient pas considérés comme des sous-projets et que les artistes qu'ils portent ne soient pas considérés comme des sous-artistes ? (et éviter qu'ils soient sous-financés)

PDF des productions de l’atelier :

Témoin inspirant :

Fabrice Ramalingom, Chorégraphe

Après une carrière d’interprète auprès de Dominique Bagouet et de Trisha Brown, après avoir codirigé la Camionetta pendant plus de 10 ans puis éprouvé l’expérience d’un collectif d’artistes au sein de Changement de Propriétaire à Montpellier, Fabrice Ramalingom désire recentrer son parcours autour d’une écriture chorégraphique qui lui ressemble.
S’entourant au sein de R.A.M.a, sa compagnie, de collaborateurs venus de pays et d’horizons différents, il signe des pièces qui sont autant de prétextes/espaces où il aime à convoquer des paradoxes tels que l’homme et l’animal, la communauté et  l’individualité, la présence et  l’absence. 
Attaché aussi à la transmission de savoirs et au partage de connaissances, Fabrice Ramalingom étend aussi sa démarche à la question de l'accessibilité à l’art chorégraphique et donc à la pédagogie, à la sensibilisation des publics et aussi au rapport aux territoires : une expérience riche en aventures humaines qui nourrit sa création.

Verbatims de son témoignage :

« Volonté commune, envie partagée »
« Ça a débloqué un côté militant de la danse qui n’était que des idées et là c’était de l’acte »
« Missionnaire ou militant ? »
« Une alchimie qu’on ne sait pas vraiment expliquer. »
« J’ai fait mes armes de sensibilisateur presque 20 ans après. »
« Ce dispositif a déclenché de la création »
« Accepter de jouer avec les envies des différents acteurs »

Problématique et enjeux (comment pourrions nous) :

Comment pourrions-nous améliorer la connaissance mutuelle des acteurs d’un projet (besoins, réalités, enjeux…) ?

Comment pourrions-nous imaginer la réussite de la rencontre entre les équipes artistiques et les acteurs du territoire ?

Comment pourrions-nous aider les équipes artistiques à acquérir/développer des savoirs de médiation culturelle en lien avec leurs créations ?

Comment pourrions-nous trouver l’équilibre économique entre les moyens de la création (€) et ceux de la transmission/médiation ?

Comment pourrions-nous faire exprimer les besoins du territoire, de ses habitants ?

Comment pourrions-nous faire en sorte que l’artiste sorte nourri par ces projets ?

Illustration des productions de l’atelier :

PDF des productions de l’atelier :

Les témoins inspirants :

Charlotte Audigier, Cheffe de projets, La Manufacture, CDCN de Bordeaux-La Rochelle

Pedro Pauwels, Chorégraphe

Charlotte Audigier est actuellement cheffe de projet à la Manufacture CDCN Nouvelle-Aquitaine Bordeaux - La Rochelle. Auparavant, elle a dirigé Les Éclats, pôle artistique dédié à la danse contemporaine en Nouvelle-Aquitaine de 2016 à 2019, après en avoir été l’administratrice pendant 5 ans. Diplômée du master de management des organisations culturelles de Paris Dauphine, elle a également travaillé au sein du collectif MU (bureau de production en art numérique - nouveau média ; projet European Sound Delta), de la Compagnie La Communauté Inavouable / Clyde Chabot (développement d’un festival dédié aux écritures contemporaines), a assuré des missions au Théâtre National de la Colline et au festival d’Ile-de-France. Passionnée par la création contemporaine, Charlotte est membre des Petites Scènes Ouverte / réseau pour l’émergence en danse depuis 4 ans. Adepte du travail partenarial et en coopération, elle s’est également impliquée comme volontaire dans le groupe de réflexion sur les droits culturels en Nouvelle-Aquitaine.

Né en Belgique, Pedro Pauwels se forme à l'Ecole Renate Peter de Bruxelles et au Centre Internationale de Danse Rosella Hightower de Cannes. Il intègre le Jeune Ballet International de Cannes avant de travailler au sein des Centres Chorégraphiques de Caen (direction Karine Saporta) et de Belfort (direction Odile Duboc). Pour soutenir son travail, la compagnie PePau est fondée en 1990. En 1993, il représente la France dans le dispositif "Les Bancs d'essais Internationaux" (Danse à Lille), tourne au Canada, en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Angleterre et en France. Depuis il a créé plus de quinze chorégraphies dont Cygn etc..., Spectre(s), Etal, Sens 1, 2 et 3, aboutissements d'un travail de recherche Art et Science en collaboration avec le Stap-Université de Caen et d'une résidence longue au CDA Enghien-les-Bains, « Pliage(s) », « 24 minutes » (co-écrit avec Laurence Levasseur), « Libellule » (solo pour Jérôme Thomas), « Entre-mains », « Sur le corps du monde », « Versus » (commande de l'Opéra Théâtre de Limoges), « Sous les feux » (Sujets à Vif-Festival d'Avignon), « Sors », « Duo » (avec Gaspard Claus), « Side(s) » (coproduit par le GRAME, La Muse en Circuit et le Cube d'Issy-les-Moulineaux), « Music Visualization » (coproduit par le CNSMD de Paris).

Verbatims

« Une alchimie »
« Visibilité médiatique de la danse »
« L'interprète comme créateur. »
« Partir du local puis élargir, c’est une manière solide de se développer »
« Point de vigilance : la jeune génération n’est pas très militante »
« Accompagnement sur la durée »
« Valorisation de l’interprète, équilibre entre « émergence » et « vieillance », ancrage du local pour rayonner, l’importance de la mutualisation. »

Ressources inspirantes :

https://www.petites-scenes-ouvertes.fr/

https://www.adami.fr/talents-adami/les-talents-adami/talents-adami-danse/

Problématique et enjeux (comment pourrions nous) :

Comment pourrions-nous dé-hiérarchiser les rapports de domination territoriale et valoriser des espaces de diffusion non labellisés, alternatifs, pluridisciplinaires ?

Comment pourrions-nous remettre la création au coeur de la politique culturelle ?

Comment pourrions-nous questionner nos modes de travail au regard du bien être de l’humain et de l’environnement ?

Comment pourrions-nous fédérer/encourager la solidarité pour une parole plus forte des chorégraphes ?

Comment pourrions-nous faire en sorte que les nouveaux médias contribuent à une meilleure visibilité et rémunération de la danse ?

PDF des productions de l’atelier :

Les témoins inspirants :

Ousmane Sy, Codirecteur, Chorégraphe CCN de Rennes Bretagne

Charlotte Audigier, Cheffe de projets, La Manufacture, CDCN de Bordeaux-La Rochelle

Depuis ses premiers footworks il y a bientôt trente ans, Ousmane Sy s’attache à traduire en danse sa fascination pour le mouvement concerté d’une équipe de football. Son univers artistique, présent sur des terrains multiples, se compose de passements de jambes, de courses croisées, d’échanges transversaux entre le dance floor et la scène et d’un irrépressible désir de dépassement de soi à travers le groupe. Un pied dans le club, l’autre dans le battle : c’est entre ces espaces d’expression qu’Ousmane, dit « Babson » revendique son appartenance à la house jusqu’à en devenir un des ambassadeurs majeurs en France. En décrochant le titre du « Battle of the year » en 2001 avec Wanted Posse, il porte la « French touch » au sommet de la scène internationale en transposant, au centre du défi, la gestuelle androgyne inspirée des boîtes de nuit new-yorkaises. Loin de s’interrompre aux frontières du plan Marshall, sa danse s’intéresse progressivement à ce que la rythmique house porte d’histoires croisées et de filiations afro-descendantes. Ainsi naît l’« Afro House Spirit », style contemporain empreint de l’héritage des danses traditionnelles africaines et antillaises.

Charlotte Audigier est actuellement cheffe de projet à la Manufacture CDCN Nouvelle-Aquitaine Bordeaux - La Rochelle. Auparavant, elle a dirigé Les Éclats, pôle artistique dédié à la danse contemporaine en Nouvelle-Aquitaine de 2016 à 2019, après en avoir été l’administratrice pendant 5 ans. Diplômée du master de management des organisations culturelles de Paris Dauphine, elle a également travaillé au sein du collectif MU (bureau de production en art numérique - nouveau média ; projet European Sound Delta), de la Compagnie La Communauté Inavouable / Clyde Chabot (développement d’un festival dédié aux écritures contemporaines), a assuré des missions au Théâtre National de la Colline et au festival d’Ile-de-France. Passionnée par la création contemporaine, Charlotte est membre des Petites Scènes Ouverte / réseau pour l’émergence en danse depuis 4 ans. Adepte du travail partenarial et en coopération, elle s’est également impliquée comme volontaire dans le groupe de réflexion sur les droits culturels en Nouvelle-Aquitaine.

Verbatims de leurs témoignages :

« Le carton comme matière support à un travail sur le doute et la fragilité, le son. »
« Rencontres autour de valeurs communes pour donner envie de porter le projet. »
« Envie mutuelle des partenaires de co-construire un projet de danse. »
« Valorisation du projet pour une appropriation par l’autre. »
« Tisser le parcours, amener les familles à partager le processus. »

Ressources inspirantes :

https://www.cielacavale.com/fr/autres-projets/1/my-craft

https://vimeo.com/366775205

Problématique et enjeux (comment pourrions nous) :

Comment pourrions-nous mettre en lien les différents partenaires avec les différents dispositifs lies à la danse pour la partager au plus grand nombre ?

Comment pourrions-nous questionner nos représentations à tous (y compris acteurs de la danse) de la danse et les faire dialoguer en vue d’un enrichissement mutuel ?

Comment pourrions-nous amener les pratiquants de la danse à découvrir, à voir des spectacles de danse ?

Comment pourrions-nous susciter des envies partages par tous les partenaires, y compris les participants pour mener un projet de danse ?

Comment pourrions-nous utiliser les mots pour faire danser les communautés au-delà des représentations de chacun sur la danse ?

PDF des productions de l’atelier :

Témoin inspirant :

Sylvain Huc, Chorégraphe

Après une formation universitaire en histoire et histoire de l’art où il achève un essai d’anthropologie politique en histoire grecque autour de «Bestialité, sauvagerie et sexualité féminine en Grèce classique », c’est de manière abrupte et inattendue que Sylvain Huc découvre la danse contemporaine. Il intègre alors la formation du CDC de Toulouse en 2003. Après un parcours d’interprète il prend la direction de la compagnie Divergences en 2014. Son travail se caractérise par une approche avant tout physique et très attachée au corps plus qu’à la danse proprement dite. Sa première création, Le Petit Chaperon Rouge, pièce jeune public, jouée 250 fois en France et en Europe pose les bases d’un travail chorégraphique singulier qui privilégie le corps et ses états en interaction très forte avec le son et la lumière. Il décline ce conte en une version adulte, Rotkäppchen. Vient ensuite Kapput, pièce pour quatre interprètes qui s’attache au motif de l’échec et du ratage. Boys don’t cry en 2016, trio masculin présenté aux Hivernales lors du Festival d’Avignon explore le viril, ses injonctions, ses impasses et ses fragilités. Dans le prolongement de ce travail, Sylvain Huc crée Gameboy la même année avec un groupe d’étudiants Toulousains lors d’un laboratoire de recherche. Ce projet à la fois pédagogique, participatif et artistique acquiert une dimension internationale ; il s’exporte en intégrant des étudiants étrangers. Il entreprend en 2017 une remise à plat de sa pratique. S’en suivra  en 2018, Sujets - quintette décisif et contemplatif d’une nudité chorégraphique autant que plastique, créé pour le Festival Montpellier Danse. Lex, solo jusqu’au-boutiste, s’attache aux rapports à la loi, la puissance et l’impuissance. S’il place bien le corps au centre de tous ses travaux, Sylvain Huc aime le mettre en relation avec un environnement délicat ou brutal. Il crée ainsi un tissu de sensations avec lequel le corps se déploie tour à tour savant ou sauvage.

Verbatims

« Il n'y a pas de corps en dehors d'un système de représentations. »
« Ça m'a secoué ! (une pièce) »
« La danse provoque des réactions qu'on ne maîtrise pas. »
« Les représentations et les clivages entre les hommes et les femmes. »
« Comment désirer sans pouvoir ? »

Problématique et enjeux (comment pourrions nous) :

Comment pourrions-nous faire en sorte que ce qui nous secoue ait du sens ?

Comment pourrions-nous utiliser le corps en dépassant notre système de représentations ?

Comment pourrions-nous faire pour que chaque œuvre nous enrichisse ?

Pourquoi la danse nous tient-elle à distance ?

Production de l’atelier :

Témoin inspirant :

Rosita Boisseau, Journaliste

Rosita Boisseau est journaliste indépendante au Monde et à Télérama et critique de danse. Elle a publié des monographies sur Régine Chopinot, Philippe Decouflé, José Montalvo et Dominique Hervieu, Danse et art contemporain (Scala, 2011), Photographier la danse (Scala, 2013), Danse contemporaine (Scala, 2016), Le Cirque contemporain et Danser Pina (Textuel, 2018). Parallèlement, elle intervient régulièrement à la médiathèque d’Evreux, a participé aux rencontres Danse en amateur et répertoire offrant des repères sur les oeuvres transmises et les chorégraphes revisités.

PDF des productions de l’atelier :

Les témoins inspirants :

Lise Saladain, Directrice déléguée de La Manufacture, CDCN Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux - La Rochelle

Marjorie Burger Chassignet, Chorégraphe, formatrice, pédagogue du mouvement, co-directrice artistique Cie Les Assemblées mobiles

Louise Vantalon, Chargée de la médiation, de la formation et des relations publiques (en charge du PREAC) CCN-Ici Christian Rizzo – Montpellier

Lise Saladain : Danseuse et pédagogue pendant près de vingt ans, Lise Saladain est actuellement directrice déléguée de la Manufacture – CDCN à Bordeaux. Par ailleurs docteure en Sciences de l’Éducation à l’Université de Bordeaux dans le Laboratoire Cultures et Diffusion des Savoirs, elle observe, eu égard à son engagement pour les questions éducatives et pédagogiques en danse, de quelle manière les connaissances se fabriquent et les savoirs se transmettent et se transforment dans divers situations structurant le champ de la danse. Sa thèse soutenue, en 2017 sous la direction de Marie-Pierre Chopin, porte sur une approche critique du « corps disponible » dans le champ chorégraphique : une contribution à l’étude des modes de structuration et recomposition du monde de la danse par l’entrée de la diffusion des savoirs.

Marjorie Burger-Chassignet : Aujourd'hui danseuse et chorégraphe, pédagogue du mouvement et formatrice, titulaire d'un D.U. en neurosciences éducatives, Marjorie Burger-Chassignet fut pendant 3 ans orthophoniste auprès d'enfants sourds après avoir étudié les langues étrangères appliquées à l'économie. De ce parcours protéiforme où les langages se croisent de manières multiples, elle garde un grand appétit pour la navigation d'un milieu à l'autre (art, pédagogie, soin, recherche, ...) et un intérêt certain pour la science de la traduction, de la transmission, de la relation.

Verbatims de leurs témoignages :

Liens vers des ressources inspirantes :

https://www.cnd.fr/fr/page/311-ressources-danse-en-amateur-et-repertoire

http://mediatheque.cnd.fr

https://www.numeridanse.tv/tadaam

https://www.numeridanse.tv/accueil

https://www.cnd.fr/fr/program/1675-formation-a-la-mediation

https://www.cnd.fr/fr/page/310-champ-social-et-territoire

https://www.cnd.fr/fr/page/308-scolaires-et-periscolaires

http://aset.cnd.fr

https://www.lamanufacture-cdcn.org/faire/outils/

Problématique et enjeux (comment pourrions nous) :

Comment partir d’une expérience sensible pour nourrir le passage de l’implicite vers l’explicite et aller vers une ressource partageable, diffusable, utile ? (Sous groupe 1)

Comment favoriser l’inter-connaissance, les connaissances et la reconnaissance dans une pluralité des acteurs et des personnes ? (Sous groupe 2)

Illustration des productions de l’atelier :

PDF des productions de l’atelier :

Témoin inspirant :

Gaëtan Brun Picard, Chorégraphe

Gaëtan Brun-Picard est un chorégraphe et designer lumière. Il vient à la danse par le hip-hop. Il se forme à la danse contemporaine et à la composition chorégraphique avec May-Ling Bisogno, Peeping Tom, T.R.A.S.H., Denis Taffanel, Lola Keraly et VA Wölfl, ainsi qu’au jeu avec Andrés Spinelli, Ernesto Berardino, Rafael Bianciotto et Éric Frey. Il s’intéresse également au Buto et au Kabuki avec Gyohei Zaitsu et Shiro Daimon. Entre 2001 et 2010 il travaille comme performeur avec plusieurs chorégraphes dont Nathalie Pernette, Dominique Rebaud, Dominique Boivin, Emanuel Gat… Depuis 2010, il développe son propre travail de recherche chorégraphique, d’abord avec le collectif Le Point d’Assemblage avec lequel il crée différentes performances comme BAR (…) et À VUE. Depuis 2012, il œuvre comme assistant de recherche chorégraphique au sein de la compagnie Shonen (Kaiju, School of Moon) et collabore avec le collectif de théâtre contemporain Das Plateau (Notre Printemps, Court les Prairies), Parallèlement il entreprend de se former aux techniques de la lumière. Il co-fonde en 2014 le collectif w.o.r.k.? avec lequel il continue de développer son travail de recherche en art transdisiplinaire. Cette même année il assiste également, sur différents projets, le chorégraphe et metteur en scène italien Alessandro Sciarroni.

Ressource inspirante : http://www.shonen.info/

Les témoins inspirants :

Laurence Leyrolles, Chorégraphe

Véronique Bugeat

Directrice de l'EHPAD de Roquecourbe

Laurence Leyrolles est chorégraphe, danseuse de La LLoba, qu’elle créée en 2004. Normalienne, agrégée en Arts Plastiques,  elle mène des recherches sur le corps, le toucher via l’installation et l’in situ. Elle prend des chemins de traverse, rencontre la danse contemporaine,  la danse contact, l’improvisation, le Mouvement Authentique... lui permettant de rester dans la plasticité d’un corps vivant, d’être à l’écoute de l’instant présent, de la rencontre et d’accueillir "Ce qui est là", titre d'une de ses créations. Elle puise de cette formation en arts plastiques, l’envie de sortir des cadres, d’explorer les limites entre différentes disciplines et d’étendre sa recherche plastique sur le corps à son mouvement, à ce qui l’anime... Son écoute des lieux, sa pratique de l’installation, l’amènent à explorer l’in situ, comme champ d'investigation et de mise en tension des relations existantes entre le corps et l’espace. D’un hall à un parking souterrain, d’une vitrine à un jardin, d’un musée à un supermarché... sensible au glissement ténu entre art et réalité, la lloba se frotte à la singularité des espaces pour donner naissance au mouvement, interrogeant l’altérité, dans une relation et une attention toute particulière à l’humain, à la rencontre au cœur du quotidien. Elle est invitée sur des projets chorégraphiques collaboratifs : "Playing identities"/ Balleto Civile (Italie, 2010 – 2011), "De(s)faires " 1, 2 et 3 / Patricia Ferrara (2014-2016). Parallèlement à son activité chorégraphique, elle dessine et écrit ( "Il y a quelqu’un pour vous ", 2017, témoignage d’un projet chorégraphique en EHPAD,  "Un même toit", co-écrit et dessiné avec R. Pallix, Ed. L’atelier Des Noyers, 2018) dans une porosité des disciplines qui lui est chère et la nourrit.         

Verbatims

« Être dans un rapport de visite à l’autre, de rencontre. »
« Le fait de regarder la danse, c’est déjà être "en danse". »
« La danse, c’est déjà la possibilité de se mettre en relation avec les autres et avec soi. »
« Passer subtilement par glissement d’un langage à un autre. »
« Une danse de chacun est possible. »
« La danse à tous les étages. »

Problématique et enjeux (comment pourrions nous) :

Comment pourrions nous pallier au changement fréquent de relais (dans les structures d’accueil des publics) ?

Comment pourrions nous mettre en œuvre des ressources / outils partagés ? (Pour les artistes médiateurs)

Comment pourrions nous décloisonner les habitudes professionnelles des différentes parties prenantes ? (Partenaires financiers, institutionnels, bénéficiaires, artistes, structures d’accueil des publics, animateurs, éducateurs, soignants, etc..)

Comment pourrions nous convaincre de l’utilité de la danse pour le bien-être des personnes ?

PDF des productions de l’atelier :

PARTICIPANTS

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